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En route sur les chemins de mémoire...

En route sur les chemins de mémoire...

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Hérités des deux Guerres Mondiales, nécropoles militaires, cimetières et autres vestiges constituent un patrimoine riche et méconnu que les Chemins de Mémoire ont pour but de faire connaître.

Hier dévastées, les villes de Méteren, Steenwerck et Bailleul sont aujourd’hui reconstruites et bénéficient d’un patrimoine à découvrir pour se souvenir…

Cap tout d’abord sur Méteren…

A l’Armistice, Méteren est un tel champ de ruines qu’on ne distingue même plus le tracé des rues. Longtemps occupé par les Britanniques, le village situé au pied du Mont des Cats tombe dans les mains allemandes en avril 1918, avant d’être libéré en juillet. Le plan de reconstruction, dû à l’architecte Louis-Marie Cordonnier, suit l’ancien cadastre tout en regroupant les bâtiments publics autour d’une place.
La nouvelle mairie a été, pour des raisons d’économie, jumelée avec le bureau de poste. Une nouvelle église en briques remplace l’ancienne hallekerke de pierre. Son clocher (51 mètres), est bien plus haut que l’ancien, et compte 4 échauguettes, les architectes semblant vouloir en faire un beffroi, comme pour mieux affirmer la fierté de Meteren relevée de ses ruines. Le monument aux morts représentant « une jeune femme en costume flamand agenouillée sur la tombe d’un poilu », a été réalisé par le sculpteur Camille Debert, auteur de nombreux édifices commémoratifs comme ceux de Bergues et de Bailleul, sa ville natale.

Après Méteren, en route pour Bailleul !

Occupée en octobre 1914, Bailleul accueille ensuite une véritable base arrière des armées britanniques avant que ne s’en emparent les allemands en avril 1918. Jusqu’à sa libération, la ville est bombardée quasi quotidiennement et Bailleul est détruite à 98 %. Parmi les bâtiments dévastés, il y a le beffroi qui date de 1686, surmonté de Mélusine, la sirène qui veille sur la cité. Seul miracle : la vieille salle des gardes du XIIIème siècle, située au pied de l’édifice, a échappé à la destruction. Chargé également de la reconstruction de Bailleul, Cordonnier se heurte vite aux difficultés financières, dues au retard des aides de l’Etat. Néanmoins, la reconstruction permet la modernisation des équipements de la cité : écoles, complexe hospitalier, musée. L'hôtel de ville est de caractère flamande. Le beffroi adjacent, et construit lui aussi en briques, au-dessus de la salle des gardes, culmine à 62 mètres. Il est coiffé d’un clocher à bulbe au sommet duquel la sirène Mélusine a retrouvé sa place de jadis.

Enfin, direction Steenwerck !

Steenwerck L’armée britannique a défendu Steenwerck jusqu’au printemps 1918, mais le village, occupé par les Allemands, sera finalement détruit. L’église, de style romano-byzantin, a été reconstruite après la guerre par l’architecte lillois Armand Lemay. Sur la Grand’ Place, le nouvel édifice, qui a un clocher coiffé d’un capuchon blanc, fait face au monument aux morts du sculpteur Richard Dufour : écrasé par les corps sans vie de ses camarades tombés sur lui, un poilu semble pousser un cri d’une rageuse tristesse. Steenwerck compte un cimetière allemand et trois cimetières britanniques.

Mais n’oubliez pas que Méteren, Steenwerck et Bailleul ne sont que 3 étapes parmi les 90 qui composent les 4 chemins de mémoire de la Grande Guerre en Nord-Pas de Calais. Beaucoup d’autres histoires _que ce soit celle d’un soldat, d’une troupe, d’une bataille ou d’un lieu_ sont à découvrir.

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